Lune I

Triste d’un amour impossible
Obnubilé par elle
J’en ai perdu mes ailes.
Elle occupe mon esprit.
C’est un leurre un piège qui se referme.

Pour l’heure, j’attends l’appel.
Le fossé se creuse et tu disparais.
La terre s’ouvre et le lion apparaît.
Je l’ai encore rêvé, mais est-ce t-elle ?
Qui trouble mon esprit, je suis confus.

Dans les profondeurs, les deux serpents
Combat acharné du noir au blanc
La volonté comme ennemi, tout est dit
La pluie continue de tomber.
Mais le feu doit continuer de brûler.

J’essaie seulement de vous transcrire.
Le prisme de ma réalité, rien que la vérité.
Des fois, je ne sens plus mon corps.
Seulement mon esprit flottant,
Assis l’éther me caresse et j’attends.

J’ai rempli des cahiers.
De quoi sauver le monde,
Décrivant mes joies et tristesses
Plongeons au plus profond
Une illusion de la paresse.

Tout écrit est un témoignage du présent
Ce présent qui lui-même est un piège,
Entre attentes et souvenirs
Un jeu d’équilibre
Je voulais être comme tout le monde.

Noyer dans la masse
Je nage dans la solitude.
Mon jeu d’acteur me freine.
Et je plonge davantage.
Chaque fois que je croise moi-même

Tant d’énergie pour monter sur scène
Loi de compensation, des images obscènes
Comme une vague, une onde
Il y a un haut et un bas.
Mais tout ce qui est en haut est en bas,
Et inversement, rien ne sert à faire semblant.

Seulement l’impression d’être encore un enfant
Parano que quelqu’un arrive à me suivre
Lire entre les lignes, comprendre les oiseaux
Leur langage est magnifique.
Il y a bien des choses que je ne maîtrise pas.

“Et il se rendit compte. Qu’elle était une simple image L’expression d’un conte
Son sourire l’éloigna du rivage.”