Le Roi Nage

Le Roi nage dans la mer.
Conscient des vagues,
Lassé par un goût amer
Son esprit divague.

Ce n’est pas un manque d’attention.
Son esprit est débordant de dévotion.
D’un cœur Attendrit, observant les flux.
D’un corps meurtri, une réalité vécue.

Le fer consolide le navire ; attiré par le fond.
Cette dualité qui l’étrangle ; le mal de mer.
Encore une prière la main sur sa rapière.
Il s’efface du décor, tombe dans le vide.

Il sombre dans l’abîme, rejoindre le rythme.
Il doit revenir corps, au galop du Vizir sacré.
Comme un phare gardant l’horizon,
Sur un tableau de bordure nacré,

La lumière est un dessin d’avenir.
De grâce sacrez le Roi !
Lui seul vous aidera.

Accablé par le lourd diadème, le Roi
Nage en la vaste mer, criant d’une voix forte :
Pourquoi ne m’aidez-vous ? Pourquoi n’accourez-vous,
Quand, délivré des eaux, je puis vous rendre heureux ?
Rendez-moi, par votre sagesse, à mon royaume,
Et vous ne craindrez plus souffrance ou pauvreté.