Événement Venu Enflammer I

Tout va très vite et je m’y étais résolu.
À passer à autre chose ce qui n’est plus
Hanté sont mes rêves, la chute d’un archange.

À celle qui m’a permis la métamorphose
Pourtant, étranglé par le vide, rien ne change.
Tu es la seule à qui je me suis confessé.

À ta vue, je ressens comme un mauvais présage.
Ton âme résonne encore, je suis perdu.
Au fond de l’abîme, je crois en l’impossible.
Toutes mes prières se sont réalisées.

Enfin presque, un dernier domaine à conquérir
Qui me semble indomptable, presque inaccessible.
J’étais assis face à toi le cœur sur la table.
En pleine escalade, tout paru surmontable.

Arrivé en haut de cette belle montagne
La précipitation, chute inévitable.
Pourquoi si jeune, je ne pense qu’à périr
Poussé dans le précipice, j’était pas prêt.

Il est difficile d’esquiver un missile.
J’aurai dû l’être, bien faire n’a pas d’estime
Encore étourdis par le passage de l’ange
Peut-être que j’aurai dû perdre patience

Mon esprit flamboyant voulu rester prudent.
Observer ce feu, prêter allégeance au temps.
Un amour irrationnel et dévorant,
Paralysé par cet enfant si hésitant.

La flamme, ce dragon qui tout dévore, brûle
D’altérer la beauté charmante de la vierge.
Elle est baignée de pleurs, quand un homme la voit,
Court à l’infortunée en lui offrant son aide ;
Lui tendant son écu, il marche à l’ennemi
Et lui enseigne à mépriser de tels assauts.